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Latitude
50.848861111111
Longitude
4.3484861111111
Picture date
08-06-2018 18:49:26
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Guillaume et moi avons eu l'occasion de tester le jeu Babbelart lors d'un workshop pendant l'après-midi \Art porté par tous\". Bien que nous ayons joué le jeu \"entre adultes\" (un groupe de 5), plutôt dans une logique de \"formation\", nous avons pu expérimenter son caractère ludique. L'animatrice nous explique petit à petit les règles du jeu, qui se déroule en deux parties. La première a pour but d'amener les jeunes à parler d'art et de culture et de la place qu'elle occupe dans nos vies, à partir d'une vision élargie et plurielle de ces domaines. Ceci se fait au moyen de cartes qui représentent une grande variété d'expressions artistiques et culturelles, depuis la danse classique et le théâtre jusqu'au slang, au skate et au maquillage. Nous n'avons pas pu tester cette partie en entier, au vu du temps disponible mais en avons eu un aperçu: nous avons chacun choisi deux activités que nous préférions parmi les cartes, les avons combinées \"dans nos têtes\" puis les avons fait deviner aux autres en les mimant: en ressortent la cuisine/musique, le skate/menuiserie, le tricot/poésie et la balade/danse contemporaine. La deuxième partie, se joue toujours au moyen des cartes mais aussi d'un tableau, de fiches et de pions de couleurs. Il s'agit ici de créer collectivement notre propre festival artistique et culturel. Dans un premier temps, il s'agit de trouver collectivement des noms pour nos activités : cuisine/musique devient biscuivre, le skate/menuiserie devient skatuiserie, le tricot/poésie reste tel quel et la balade/danse contemporaine, après un passage par Silly walks en hommage aux Monty Pythons, est finalement nommée \"Wiegel Wagel\" (qui signifie tanguer en bruxellois). Il s'agit ensuite de décider individuellement, puis collectivement en atteignant un consensus, quel format donner à chacune de ces activités: concours, workshop, exposition, concert? Bypassant sans le savoir les règles du jeu, nous décidons de faire un festival qui, à part un concert fait avec des instruments de musique comestibles, ne comportera que des concours. D'où le titre de notre festival \"le compète\" (comme la compétition bien sûr mais aussi comme le con qui pète, pour accentuer le caractère à la fois ludique et absurde des activités). Guillaume propose au groupe d'organiser le festival sur le piétonnier, motion acceptée. Nous nous attaquons ensuite aux côtés pratiques: se choisir des partenaires pour organiser et mettre en oeuvre le festival, avec la contrainte de ne pouvoir en choisir que trois. Nous essayons de trouver des interlocuteurs qui sont le plus polyvalents possible: une académie, qui touche à différents domaines et techniques artistiques, la Bruciteam, qui s'occupera de la sécurité et des rapports avec la Ville de Bruxelles... Guillaume et moi sommes, il faut le dire, assez séduits par la formule et nous demandons pourquoi: une des choses qui fonctionne beaucoup, à la fois comme exhausteur de créativité et d'amusement, est le fait de devoir \"mixer\" des activités différentes ensemble, et de devoir ensuite penser à leur format, donnant ainsi lieu à des articulations et des compositions inattendues: des petits \"montres\" en somme. Nous nous faisons également la réflexion que, bien que le \"but\" du jeu - co-créer un festival - n'est ici qu'un prétexte pour amener les jeunes à réfléchir sur l'art et la culture, il pourrait néanmoins s'agir d'un premier pas intéressant pour l'organiser réellement. "