Les animaux du piétonnier
Nous remarquons deux chevaux attelés à une calèche qui sert probablement à conduire des touristes sur le piétonnier. Nous nous faisons la reflexion qu’une telle entreprise ne serait sans doute pas possible sur une route normale et ajoutons cela aux développement dus au piétonnier. Nous somme aussi frappé par la symbiose et le partenariat inter-espèce que ce business représente.
Cendrillon
Lors de notre session de taping, nous remarquons une chaussure abandonnée au milieu d’un terrain de construction. C’est un escarpin noir. Nous lui donnons le titre cendrillon que nous collons à une barrière près de lui.
Digital Ghost
When experiencing the pietonnier through pokemon Go, I realised that a number of pokestop, or point of interests in the game, were absent. They ceased to be, the sculptures that were pointed to on the game were not present in the analog world anymore. They were either displaced or removed during the construction works of the piétonnier.<br /> I think they may qualify as digital ghost, in the sense that they are still present in one dimension, the digital one, while being absent from the other. What’s more, their presence still attracts people to the place where they once stood.
Flags
We can notice two flags hanged on the balcony at the third or fourth floor. One Moroccan flag next to a Belgian one. There is a chance that the Belgian flag is added to “mitigate” the reaction that the moroccan flag might create following the so-called \riots\" from the month of may. It’s highly likely that the two flags are there because of the world cup that is happening at the moment and in which both teams are competing. "
Lost toys
A person, probably a kid, lost a toy. Until it is cleaned up by the cleaning services of the city, the toy is there for someone to notice it, make a story of it, to read the contextual position in a poetic matter.
On veut vous parlez
On voit que ce graffiti a été repéré par un utilisateur du réseau social instagram qui l’a pris en photo et partagé en ajoutant le commentaire “alors parle”. Cet ajout a ensuite été commenté par deux autres personnes sur le “vandalisme” de l’acte: l’état de salubrité du mur et la propriété de celui-ci.
Effacer
Les formes de couleur qui ont été peintes sur le piétonnier commencent à s’effacer…
le diable dans les détails
A coté de notre bureau temporaire au MAD, il y a un site de construction. Aujourd’hui sur ce site était placée une peluche de grande taille qui semblait reposer sur la grille. Elle semble représenter une espèce de diable farceur, impression renforcée par sa position.
Babbelart
Guillaume et moi avons eu l'occasion de tester le jeu Babbelart lors d'un workshop pendant l'après-midi \Art porté par tous\". Bien que nous ayons joué le jeu \"entre adultes\" (un groupe de 5), plutôt dans une logique de \"formation\", nous avons pu expérimenter son caractère ludique. L'animatrice nous explique petit à petit les règles du jeu, qui se déroule en deux parties. La première a pour but d'amener les jeunes à parler d'art et de culture et de la place qu'elle occupe dans nos vies, à partir d'une vision élargie et plurielle de ces domaines. Ceci se fait au moyen de cartes qui représentent une grande variété d'expressions artistiques et culturelles, depuis la danse classique et le théâtre jusqu'au slang, au skate et au maquillage. Nous n'avons pas pu tester cette partie en entier, au vu du temps disponible mais en avons eu un aperçu: nous avons chacun choisi deux activités que nous préférions parmi les cartes, les avons combinées \"dans nos têtes\" puis les avons fait deviner aux autres en les mimant: en ressortent la cuisine/musique, le skate/menuiserie, le tricot/poésie et la balade/danse contemporaine. La deuxième partie, se joue toujours au moyen des cartes mais aussi d'un tableau, de fiches et de pions de couleurs. Il s'agit ici de créer collectivement notre propre festival artistique et culturel. Dans un premier temps, il s'agit de trouver collectivement des noms pour nos activités : cuisine/musique devient biscuivre, le skate/menuiserie devient skatuiserie, le tricot/poésie reste tel quel et la balade/danse contemporaine, après un passage par Silly walks en hommage aux Monty Pythons, est finalement nommée \"Wiegel Wagel\" (qui signifie tanguer en bruxellois). Il s'agit ensuite de décider individuellement, puis collectivement en atteignant un consensus, quel format donner à chacune de ces activités: concours, workshop, exposition, concert? Bypassant sans le savoir les règles du jeu, nous décidons de faire un festival qui, à part un concert fait avec des instruments de musique comestibles, ne comportera que des concours. D'où le titre de notre festival \"le compète\" (comme la compétition bien sûr mais aussi comme le con qui pète, pour accentuer le caractère à la fois ludique et absurde des activités). Guillaume propose au groupe d'organiser le festival sur le piétonnier, motion acceptée. Nous nous attaquons ensuite aux côtés pratiques: se choisir des partenaires pour organiser et mettre en oeuvre le festival, avec la contrainte de ne pouvoir en choisir que trois. Nous essayons de trouver des interlocuteurs qui sont le plus polyvalents possible: une académie, qui touche à différents domaines et techniques artistiques, la Bruciteam, qui s'occupera de la sécurité et des rapports avec la Ville de Bruxelles... Guillaume et moi sommes, il faut le dire, assez séduits par la formule et nous demandons pourquoi: une des choses qui fonctionne beaucoup, à la fois comme exhausteur de créativité et d'amusement, est le fait de devoir \"mixer\" des activités différentes ensemble, et de devoir ensuite penser à leur format, donnant ainsi lieu à des articulations et des compositions inattendues: des petits \"montres\" en somme. Nous nous faisons également la réflexion que, bien que le \"but\" du jeu - co-créer un festival - n'est ici qu'un prétexte pour amener les jeunes à réfléchir sur l'art et la culture, il pourrait néanmoins s'agir d'un premier pas intéressant pour l'organiser réellement. "
Art porté par tous
Sur invitation d' An Van Den Bergh, membre de Dēmos, que nous avions rencontrée lors du festival Enter, Guillaume et moi nous retrouvons au Beurs, pour assister à l'après-midi \Art porté par tous\". Pour débuter le programme de l'après-midi: une séance de pep-aérobic avec la \"Professeure postérieure\", un débriefing du festival Enter par certains de ses organisateurs, les mots de soutien des ministres flamands Sven Gatz (en charge de la Culture, des Médias, de la Jeunesse et de Bruxelles) et Pascal Smet (anciennement en charge de la Jeunesse, de l'Enseignement, l'égalité des chances et de Bruxelles). Guillaume s'étonne du mélange des genres et des types de discours et se demande s'il serait possible en France de débuter une réflexion de ce genre par une séance d'aérobic ludique et déjantée et d'enchaîner sur une présentation classique, avec ministres de surcroît. L'après-midi se poursuit par une série de tables-rondes, qui ont pour thématiques: (1) Comment diffuser les pratiques artistiques et le talent frais? (2) Comment recruter des citoyens pour des projets participatifs? (3) Comment arriver à ce que la programmation soit portée par de nombreuses mains? (4) Comment définir la qualité d'une création participative? (5) Comment harmoniser les attentes autour de la participation? Guillaume et moi participons aux tables-rondes 2 et 4, qui sont en français (la majorité de l'assistance étant néerlandophone). Ensuite, la journée de réflexion se poursuit sous la forme de divers workshops: (1) un entretien de salon avec des artistes bruxellois et belges (2) une rétrospective interactive sur la programmation participative du festival Enter (3) une promenade dans le quartier du Béguinage, où s'est déroulé en partie le festival (4) un workshop pour tester Babbelart, un jeu interactif destiné aux jeunes, pour les amener à échanger sur leurs pratiques de l'art et la culture. C'est à ce dernier que nous participons. Le jeu est bilingue mais encore une fois l'assistance est majoritairement néerlandophone. Heureusement pour nous, certains acceptent de jouer le jeu en français juste pour nous. Après-midi riche et intéressante qui se clôt par une discussion avec An Van Den Bergh, de Dēmos. Nous constatons à quel point il existe encore un fossé entre le secteur artistique et socio-clturel flamand et francophone, même à Bruxelles. Elle se réjouit que nous soyons venus et nous la remercions d'avoir rendu possible notre participation, en tant que francophones ne parlant pas le néerlandais. "